Venezuela : un 48ème mort dans les manifestations anti-Maduro

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Au Venezuela, les manifestations anti-Maduro s'enchaînent depuis le début du mois d'avril. © AFP
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avec AFP , modifié à
Samedi soir, les manifestations anti-Maduro ont fait leur 48ème mort au Venezuela depuis le 1er avril.

Un homme de 23 ans est mort samedi soir après avoir été blessé par balle au cours d'une manifestation contre le président vénézuélien Nicolas Maduro, portant à 48 le nombre des personnes ayant péri dans des violences liées au mouvement de protestation au Venezuela depuis début avril, a annoncé dimanche le parquet.

Maduro accuse ses opposants d'avoir agressé un de ses partisans. Par ailleurs, le chef de l'État a accusé les manifestants qui réclament son départ d'avoir été à l'origine d'une agression sauvage la veille contre un de ses partisans, Orlando Figuera, 21 ans, frappé, poignardé et grièvement brûlé en marge d'une manifestation d'opposants, selon lui. Hospitalisé avec des brûlures au premier et au deuxième degré et des blessures provoquées par six coups de couteau, son agression a été comparée par Nicolas Maduro à celles "des terroristes de l'État islamique", pendant son émission télévisée dominicale, au cours de laquelle il a dénoncé ses opposants et réclamé justice.

La victime atteinte par une balle à Trujillo, à l'ouest du Venezuela. Le manifestant mort samedi soir avait été blessé par balle à Valera, dans l'État de Trujillo (ouest), où se déroulait un rassemblement antigouvernemental. Les protestataires "sont arrivés sur les lieux où plusieurs personnes armées ont tiré sur le groupe. C'est là que (Edy Alejandro) Terán Aguilar a été atteint par balle à la poitrine", a précisé le ministère public, chargé de l'enquête, dans un communiqué.

200.000 manifestants contre Maduro samedi.Samedi, plus de 200.000 personnes ont manifesté à Caracas et dans plusieurs autres régions pour exiger le départ du président socialiste Nicolas Maduro, dont ils dénoncent la "dictature", et l'organisation de nouvelles élections. Dans certains États de l'ouest comme ceux de Táchira, de Trujillo et de Mérida ainsi que dans les banlieues de la capitale, les manifestations ont viré à l'affrontement entre protestataires et policiers et militaires.

161 personnes incarcérées depuis le 1er avril. D'après l'ONG Foro Penal, on compte des centaines de blessés, quelque 2.200 personnes interpellées et au moins 161 incarcérées sur ordre des tribunaux militaires depuis le 1er avril, date des premières manifestations.