Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dimanche à Paris pour protester contre le cinquième mandat brigué par le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Parmi elles, la cinéaste Maïwenn, de nationalité franco-algérienne, a confié au micro d'Europe 1 sa vision de l'Algérie d'aujourd'hui, et son optimisme pour demain.
"Le poids de la dictature". "Il y a beaucoup d'espoir, et j'ai l'impression qu'il se passe quelque chose d'historique", glisse Maïwenn. "Quand on est sur place, en Algérie, on ressent énormément le poids de la dictature. On ne peut rien faire, tout est alambiqué, tout est corrompu, rien n'est officiel. C'est un fonctionnement que je n'ai jamais vu ailleurs", observe la réalisatrice de Polisse et Mon Roi. "Parallèlement, ce qui est fou, c'est qu'on a l'impression que les jeunes parlent de leur pays comme de leur mère. C'est très beau. Je n'ai jamais vu autant de solidarité de la part d'un peuple", se réjouit-elle.
>> De 7h à 9h, c'est deux heures d'info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici
Des manifestations nocturnes. En Algérie, des centaines de personnes ont à nouveau manifesté dans la nuit de dimanche à lundi pour protester contre la candidature, déposée plus tôt, d'Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle pour un cinquième mandat qu'il s'est cependant engagé à abréger. Le message n'a apparemment pas convaincu : de nouvelles marches nocturnes se sont déroulées dans le centre d'Alger, survolé par un hélicoptère, où plusieurs centaines de jeunes défilaient dans le calme, et dans d'autres villes.