"Une mascarade politique", "un complot"... L'Autorité palestinienne ne décolère pas après la présentation mardi par Donald Trump de son "plan de paix" pour le Proche-Orient. Le président américain accorde nombre de concessions à Israël, dont la reconnaissance de Jérusalem comme capitale indivisible. "Inadmissible" pour les Palestiniens qui ont manifesté avec colère à Ramallah, en Cisjordanie occupée, où Europe 1 a recueilli des réactions.
"Ecoute bien, Trump sale chien", a crié mardi la foule dans les rues de Ramallah. L'oreille collée au téléphone portable, pour entendre les annonces du président américain, les Palestiniens s'insurgent. "C’est la pire chose qu’un Palestinien puisse imaginer", témoigne une professeure à l'université. "C’est pire que tout ce qu’on avait dit et envisagé sur cet accord du siècle".
Un plan annoncé sans aucun représentant palestinien présent
Le plan de Donald Trump pour Israël et la Palestine promet par exemple la reconnaissance des colonies israéliennes en territoire palestinien, déclare Jérusalem capitale d'Israël... Pour beaucoup, l'initiative du président piétine leurs revendications et écrase tous leurs rêves d'établir un jour un Etat palestinien viable. "La décision la plus cruelle est de nous enlever Jérusalem. Elle est pour les Palestiniens ce que l'âme est au corps. Existe-t-il un corps sans âme ?", s'interroge, emporté, un manifestant.
Ce qui choque aussi les Palestiniens, c'est l'image de Donald Trump qui annonce son plan pour Israël et la Palestine...sans aucun représentant palestinien. "Je suis triste pour le destin de mon peuple, qui a connu des centaines de complots contre lui", déplore un autre Palestinien.
Le président américain a cependant réussi une chose : il a réuni les frères ennemis, les mouvements du Fatah et du Hamas, qui ont tous deux appelé à de nouvelles manifestations mercredi en Cisjordanie et à Gaza.