"L'Afrique, c'est le continent de l'avenir". C'est ce qu'a déclaré le Premier ministre Manuel Valls samedi lors d'une visite à Ouagadougou, frappée par un attentat djihadiste sanglant il y a un mois. "Pour ses matières premières bien sûr, mais d'abord par l'engagement et l'enthousiasme, malgré toutes les difficultés de ses populations et de sa jeunesse", a-t-il ajouté après s'être entretenu avec le nouveau président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré.
"C'est ici que se joue en effet en partie l'avenir de l'Europe". "Si nous voulons à terme endiguer, maîtriser, la question des flux migratoires, c'est ici que se joue en effet en partie l'avenir de l'Europe", a-t-il poursuivi, souhaitant que le développement, économique, social, humain, "puisse s'accomplir de manière maîtrisée, avec bien sûr la nécessité d'une bonne gouvernance".
Après près de 36 heures passées au Mali, où il a rencontré le président Ibrahim Boubacar Keita deux fois et rendu visite aux troupes françaises (environ 1.000 hommes) de la mission Barkhane basée à Gao, dans le nord, Manuel Valls s'est rendu sur un deuxième théâtre d'attentat meurtrier au Sahel. Le 15 janvier, des hommes armés avaient attaqué plusieurs sites d'un quartier de la capitale du Burkina Faso fréquenté par les expatriés. Ils ont fait 30 morts et 70 blessés. Au Mali, un attentat perpétré par des islamistes avait fait 20 morts le 20 novembre à Bamako.