Alors que sa visite en Israël et dans les territoires palestiniens est très critiquée, notamment à droite, Manuel Valls reste droit dans ses bottes. Le Premier ministre a réaffirmé, mardi, au micro d'Europe 1, que sa venue au Proche-Orient était nécessaire. "Le destin de la France, de l'Europe, se joue d'abord dans cette région", a t-il assuré. "Nous avons été attaqués par le terrorisme, nous subissons la crise des réfugiés, donc c'est ici que se joue l'avenir."
"Le statu quo est une bombe à retardement". Le Premier ministre a également défendu l'idée d'une conférence internationale organisée à Paris pour relancer un processus de paix entre Israël et la Palestine. "Le statu quo est une bombe à retardement. Il faut rétablir un dialogue équilibré entre les deux gouvernements pour aboutir à la création de deux États." Initialement prévue fin mai, ce sommet a été décalé début juin. Mais il n'est pas approuvé par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, qui préférerait des discussions bilatérales avec la Palestine. Ce qui n'a pas freiné les ardeurs de Manuel Valls. "Les Israéliens savent que cette conférence va avoir lieu, que les Américains seront présents et qu'il faut à tout prix dialoguer avec les pays arabes."
"La France compte". Manuel Valls a également esquissé un "projet" pour le Proche-Orient. Il faut "qu'Israël et les pays arabes se rendent compte que c'est par la science, l'éducation, l'économie qu'on construira la paix", a t-il déclaré, dénonçant "la colonisation" qui "pose des problèmes majeurs pour avancer" vers une résolution du conflit. Selon le Premier ministre, Paris a un rôle crucial à jouer dans ce processus. "La voix de la France compte dans le monde, elle est respectée."