Sinistres Maroc 0:56
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Europe 1 // Crédits photo : FADEL SENNA / AFP
Au Maroc, le bilan ne cesse de s'alourdir après le séisme qui a frappé le pays dans la nuit de vendredi à samedi. Stéphanie est française, elle vit à Marrakech depuis 18 ans et avec son mari, elle a décidé de venir en aide aux populations des villages isolés de l'Atlas, notamment autour d'Amimziz, ou elle a passé la journée d'hier, ce dimanche 10 septembre.

Les secouristes ont accéléré les recherches, ce dimanche, au Maroc pour tenter de retrouver des survivants coincés sous les décombres de villages rasés par un puissant séisme qui a fait plus de 2.100 morts au sud-ouest de la cité touristique de Marrakech. Dans le même temps, des bénévoles tentent de venir en aide aux populations des villages isolés de l’Atlas. "On s'est retrouvés face à des villages où on ne pouvait même pas y accéder. Les gens nous demandaient de l'aide, mais on ne pouvait même pas leur apporter quelque chose. Il n'y a plus de routes, il n'y a plus rien. Il n'y a même pas un semblant de route à déblayer, tout est parti. Il n'y a plus rien, c'est comme s'il n'y avait jamais eu de routes", a déclaré Stéphanie qui vit depuis 18 ans au Maroc.

"On va essayer de les approvisionner par dos d'ânes"

"Il y a beaucoup de villages, on va essayer de les approvisionner par dos d'ânes, dos de mules. On fait une chaîne humaine pour monter les denrées dans les villages les plus reculés, les plus retranchés. On n'a pas d'autres solutions, c'est le seul moyen pour y accéder. Il faut être motivé, il faut être courageux, il ne faut surtout pas baisser les bras", a déclaré cette dernière au micro d’Europe 1.

"Après, quand on est descendu des montagnes, toute l'aide arrivait. Il y avait des militaires et beaucoup de dons. On a eu des frissons et des larmes aux yeux, parce qu'il y a une solidarité qui s'est mise en place. Les zones sont très sinistrées, il va falloir accompagner les habitants de ces villages dans la durée. On a une autre problématique, c'est que l'hiver approche et ils vont avoir froid dans la montagne. Ils nous demandent des vêtements, des couvertures. On amène des denrées alimentaires et après, on va voir ce que l'on peut faire pour les vêtements, surtout pour les bébés", a conclu Stéphanie au micro d’Europe 1.