Hajar Raissouni est sortie de prison. La journaliste marocaine, condamnée le 30 septembre à un an de prison pour "avortement illégal" et "sexe hors mariage", a été gracié mercredi par le roi. La nouvelle a suscité la joie sur les réseaux sociaux, après des semaines de débat sur l'état des libertés individuelles dans le pays.
Signe de la victoire
La jeune femme de 28 ans, son fiancé et le médecin qui ont été graciés en même temps qu'elle, ont été libérés de la prison d'El Arjat, dans les environs de Rabat, quelques heures après l'annonce de la grâce royale. Comme après sa condamnation, la reporter du quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum, a adressé un signe de la victoire aux médias venus l'attendre à la sortie de la prison. Elle n'a fait aucune déclaration après avoir retrouvé sa famille et ses proches.
"Enfin une bonne nouvelle !"
Le souverain a pris sa décision "sans entrer dans le débat souverain que les citoyens marocains mènent sur l'évolution de leur société et dans lequel se sont invités, de façon regrettable, certains étrangers, intellectuels, médias et ONG", a précisé une source gouvernementale.
La nouvelle de la libération d'Hajar Raissouni s'est propagée sur les réseaux sociaux au Maroc et à l'étranger, alors que le mot d'ordre #freehajar était devenu viral depuis son arrestation.
"Enfin, une bonne nouvelle!", "Les combats justes ne laissent pas indifférents", ont commenté les internautes. Depuis son arrestation, Hajar Raissouni dénonçait un procès "politique" liés à l'engagement de ses proches et de son journal.