La marine maltaise a annoncé lundi avoir secouru en Méditerranée 180 migrants, répartis sur deux embarcations en détresse, qui seront débarqués à Malte dans la soirée. La marine maltaise a procédé au sauvetage de 152 migrants sur une embarcation en bois au sud de Malte après avoir sauvé 28 personnes sur un canot à 71 milles au sud-ouest de l'île, selon un communiqué. Elle avait par ailleurs annoncé dimanche soir avoir secouru 69 autres personnes en détresse en mer.
"Le temps presse" pour une cinquantaine d'autres migrants. Toutefois, quelque 49 migrants récupérés ces derniers jours par deux navires des ONG allemandes Sea-Watch et Sea-Eye attendaient toujours un port pour débarquer. Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a lancé lundi un appel à la communauté internationale pour que soit trouvé en urgence un port pour accueillir ces 49 personnes, parmi lesquelles se trouvent des enfants. "Le temps presse. Pour les prochaines heures, il est prévu une mer agitée et il est probable que les conditions à bord des deux navires se détériorent", a indiqué le HCR dans un communiqué.
Des négociations toujours en cours. Le navire Professor Albrecht Penck, de Sea-Eye, compte notamment à son bord seize hommes, dont le plus jeune a 17 ans et une femme de 24 ans, tous originaires d'Afrique de l'Ouest, secourus samedi au large de la Libye. Quant au Sea-Watch 3, qui bat pavillon néerlandais, il navigue depuis le 22 décembre avec à son bord 32 migrants - dont trois jeunes enfants, trois adolescents non accompagnés et quatre femmes -, originaires du Nigeria, de Libye et de Côte d'Ivoire. Si l'Italie, Malte, l'Espagne et les Pays-Bas ont refusé d'accueillir les migrants du Sea-Watch 3, plusieurs villes allemandes ont proposé de les prendre en charge.
Samedi, un porte-parole du gouvernement a expliqué que l'Allemagne n'acceptait d'accueillir ces migrants qu'en cas de partage avec d'autres pays européens, comme cela s'est déjà produit depuis que l'Italie a officiellement fermé ses ports en juin. Des négociations sont en cours, en particulier avec les Pays-Bas, et une solution pourrait intervenir dans les prochains jours.