Le groupe de rock américain Allah-Las, dont un concert a été annulé mercredi à Rotterdam (Pays-Bas) en raison d'un possible risque d'attentat, a annoncé jeudi qu'il souhaitait reprogrammer son concert dans cette ville.
Une nouvelle date de concert. "Nous cherchons une nouvelle date pour reprogrammer le concert et nous fournirons de nouvelles informations dès que nous le pourrons", a déclaré le groupe dans un communiqué publié à Varsovie, où il a donné un concert jeudi soir. Le groupe californien aurait dû jouer mercredi soir dans la salle de spectacles Maassilo à Rotterdam.
Une menace terroriste sérieuse. Mais la police néerlandaise avait annulé le concert au dernier moment et fait évacuer la salle, après avoir été alertée par la police espagnole de la possibilité d'une attaque terroriste contre cet événement. La police espagnole a communiqué "une information concrète qu'un attentat serait commis à cette date, à cet endroit, contre ce groupe de rock", a précisé jeudi le chef de la police de Rotterdam, Frank Paauw.
Le conducteur espagnol d'une camionnette contenant des bonbonnes de gaz, qui avait été arrêté mercredi soir à Rotterdam, a été mis hors de cause et libéré. Le Néerlandais de 22 ans qui avait envoyé un message de menace et a lui aussi été arrêté était par contre toujours détenu jeudi soir.
Aucune menace envers le groupe ou la salle. "L'enquête se poursuit et tous les détails ne sont pas encore disponibles", a indiqué le groupe américain dans son communiqué. "Toutefois, les autorités néerlandaises nous ont informés qu'il n'y a pas de menace future crédible contre la salle ou contre le groupe", a ajouté Allah-Las. Le concert de Varsovie s'est d'ailleurs déroulé en présence d'un dispositif policier très léger.
Allah-Las avait déclaré il y a un an au quotidien britannique The Guardian (en anglais) avoir reçu des courriers électroniques de musulmans offensés par la mention d'Allah (Dieu, en arabe) dans le nom du groupe. Or "ce n'était absolument pas notre intention" d'offenser qui que ce soit, avaient assuré les membres du groupe, disant avoir simplement cherché un nom "aux consonances sacrées".