Le projet d'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur serait la goutte de trop pour les syndicats agricoles. Mais pour l'heure, la France est opposée à ce traité. En déplacement en Amérique latine, Emmanuel Macron refuse catégoriquement de signer ce traité de libre-échange "en l’état".
Après l’Argentine, ce week-end, direction le Brésil pour Emmanuel Macron pour participer au G20 ce lundi 18 et mardi 19 novembre. Sommet très important puisqu'en plus de la situation au Proche-Orient et de la guerre en Ukraine, l'accord du Mercosur avec l'Union européenne est source de discorde. La France est aujourd'hui opposée à cet accord.
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"La France ne signera pas en l'état"
Emmanuel Macron refuse catégoriquement de signer ce traité de libre-échange "en l’état". Autrement dit, il n’est pas contre, à condition que certaines clauses soient modifiées. "C’est une question de normes de production", décrypte un conseiller de l’Élysée. Si le président de la République refuse pour l'heure cet accord, c'est par ambition climatique, mais pas seulement.
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Des conditions non négligeables
Selon lui, il n’est pas question de permettre l’importation de viandes issues d’élevages utilisant des hormones de croissance. Une pratique pourtant proscrite au sein l’Union européenne, mais que Paris estime être une concurrence déloyale. Le chef de l’État réclame donc des clauses de réciprocité afin que les produits échangés aient des réglementations équivalentes. Alors que l’Argentine, membre du Mercosur, pourrait prochainement sortir de l’accord de Paris, ces conditions sont jugées essentielles par Emmanuel Macron, sous pression d'une crise agricole manifestée par la colère des agriculteurs. "Nous ne sommes pas en position de négocier", ajoute un conseiller du Président.