Mercosur : la France de moins en moins seule dans son opposition au traité

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Jacques Serais / Crédits : FREDERICK FLORIN / AFP

La position de la France, qui s'est officiellement opposée au traité de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur semble être partagée par plusieurs de ses voisins européens, puisque la Pologne, à son tour, vient de signifier son refus. À une semaine du sommet prévu en Uruguay, où en sont les négociations ? 

C'est un processus qui suit son cours. Lundi, même si ce vote n'était que consultatif, les députés français ont très largement rejeté l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur en l'état actuel. Du côté du Commissaire européen au Commerce et ancien Premier ministre de Lettonie, Valdis Dombrovskis, on assure que les travaux se poursuivent entre les deux parties et un rendez-vous est déjà inscrit dans les agendas des diplomates européens, à savoir le sommet du Mercosur, prévu les jeudi 5 et vendredi 6 décembre à Montevideo.

La Pologne rejoint les réfractaires

L'an dernier, faute d'accord, Ursula von der Leyen avait dû annuler sa participation. Cette fois, elle est déterminée à se rendre dans la capitale uruguayenne. Mais à ce stade, le voyage en Amérique du Sud de la commissaire européenne est loin d'être certain, car les lignes bougent également dans le sens inverse.

Mardi, la Pologne a rejoint la France dans l'opposition au Mercosur , ce qui laisse entrevoir une minorité de blocage au Conseil européen, avec également l'Autriche et les Pays-Bas. Le seuil de quatre pays représentant au moins 35% de la population de l'Union serait atteint. Un seuil nécessaire pour ouvrir la voie à un rejet de l'accord.