La chancelière allemande Angela Merkel a appelé jeudi à Rome ses homologues européens à "défendre les frontières externes de l'Union européenne", afin d'éviter un "retour aux nationalismes". "De la Méditerranée au pôle Nord", cette défense des frontières de l'UE constitue un "défi pour l'avenir de l'Europe", a ajouté la chancelière lors d'une conférence de presse commune avec le chef du gouvernement italien Matteo Renzi.
Sauver la libre circulation. Angela Merkel a souligné que l'enjeu en question était "la libre circulation" en Europe telle que l'UE l'a connue avec les accords de Schengen. Matteo Renzi a pour sa part insisté sur la nécessité d'avoir "une stratégie pour l'Afrique" comme cela a été le cas pour régler le problème de "la route des Balkans", qui portait des centaines de milliers de réfugiés depuis la Turquie vers la Grèce.
Investir en Afrique. "Nous ne sommes pas d'accord sur les formes de financement" du "Migration Compact" proposé par l'Italie, a reconnu Matteo Renzi, "l'Allemagne refusant les euro-bond" pour financer les pays africains d'origine et de transit des migrants. Pour le chef du gouvernement italien, "l'important est d'investir en Afrique", alors que les migrants en provenance de ce continent forment l'essentiel du contingent des arrivées dans la péninsule. "L'Italie est favorable à une stratégie à long terme et c'est l'Union européenne qui doit prendre le leadership", a-t-il ajouté.