La chancelière Angela Merkel s'est engagée lundi à "regagner la confiance" des Allemands, au lendemain d'une débâcle électorale de son parti, défait par les populistes de droite dénonçant sa politique d'ouverture aux migrants.
"Moi la première". "Tous doivent désormais réfléchir à ce qu'on peut faire pour regagner la confiance et, naturellement, moi la première", a-t-elle dit en marge du sommet du G20 en Chine. "Bien sûr que je suis aussi responsable" du mauvais score de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), le parti qu'elle préside. Elle a insisté néanmoins que sa décision d'accueillir en masse les migrants en 2015 était "la bonne". "Nous avons encore beaucoup à faire pour regagner la confiance, le thème de l'intégration et de la reconduite des migrants qui n'ont pas d'autorisation de séjour chez nous vont jouer un rôle important", a-t-elle dit.
Baisse du nombre de réfugiés. La chancelière, dont le parti a essuyé une cuisante défaite dimanche lors de régionales dans le Mecklembourg-Poméranie occidentale où se trouve sa circonscription, a aussi souligné en particulier que "le nombre des réfugiés arrivant (en Allemagne) a considérablement baissé" en 2016.
Surfant sur les inquiétudes provoquées par l'arrivée d'un million de demandeurs d'asile en 2015, les agressions sexuelles de masse attribuées à des migrants au Nouvel an et deux attentats en juillet revendiquées par les djihadistes de l'État islamique, les populistes de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) célèbrent un score retentissant dans cette région d'ex-RDA communiste. Avec près de 20,8%, selon des résultats définitifs, ils arrivent derrière les sociaux-démocrates (30,6%) mais s'imposent à la deuxième place devant la CDU d'Angela Merkel (19%), une première dans de telles élections régionales.