Condamné à la perpétuité pour l'assassinat de la journaliste suédoise Kim Wall dans son sous-marin en août 2017, l'inventeur autodidacte danois Peter Madsen espère voir sa peine réduite lors de son procès en appel qui s'ouvre mercredi. Trois jours d'audience ont été prévus les 5, 12 et 14 septembre devant la Haute cour de Copenhague.
Un appel qui ne concerne que la longueur de la peine. "Le procès en appel ne concerne que la peine. Il ne traite pas de la question de la culpabilité", a souligné une porte-parole de la Cour, la juge Karen Hald. Peter Madsen, 47 ans, a été condamné fin avril à l'issue de 11 jours de procès au retentissement médiatique sans précédent dans un pays considéré comme l'un des plus sûrs du monde d'après un rapport de l'organisation indépendante Institute for Economics & Peace.
Le 10 août 2017, il avait embarqué sur son submersible artisanal Kim Wall, 30 ans, qui projetait d'écrire un reportage sur ses désirs de conquête du ciel et des fonds marins. Portée disparue dans la nuit par son compagnon, son corps avait ensuite été retrouvé en mer, démembré.
Un appel qui n'est "certainement pas" synonyme d'aveu. L'ingénieur autodidacte, qui a toujours plaidé l'accident, a renoncé à faire appel de sa condamnation pour meurtre avec préméditation. Une décision, a précisé son avocate en mai, qui n'est "certainement pas" synonyme d'aveu. "Il réalise qu'il a été reconnu coupable et il doit vivre avec. Il a décidé de ne pas continuer à se battre. Il n'a pas l'énergie nécessaire pour cela", a déclaré Betina Hald Engmark à la radio publique DR. Selon elle, la peine est "disproportionnée par rapport à la jurisprudence" et c'est sur cette question que les trois juges de la Cour d'appel vont plancher.