La tension monte d'un cran entre le Mexique et les États-Unis. Le président mexicain Enrique Pena Nieto a décidé jeudi d'annuler sa visite à Washington, prévue mardi prochain. Cette annonce fait suite aux propos de Donald Trump, qui a conseillé un peu plus tôt dans la journée à son homologue de ne pas se rendre à la Maison-Blanche si Mexico maintenait son refus de financer le mur que le président américain veut ériger à la frontière mexicaine.
"Ce matin j'ai informé la Maison-Blanche que je n'assisterai pas à la réunion de travail programmé mardi prochain avec @Potus", a écrit Enrique Pena Nieto dans un message sur Twitter. Quelques heures plus tôt, le président Trump avait lancé sur Twitter au président mexicain : "Si le Mexique n'est pas prêt à payer le mur, qui est vraiment nécessaire, ce serait mieux d'annuler la rencontre à venir".
Esta mañana hemos informado a la Casa Blanca que no asistiré a la reunión de trabajo programada para el próximo martes con el @POTUS.
— Enrique Peña Nieto (@EPN) 26 janvier 2017
of jobs and companies lost. If Mexico is unwilling to pay for the badly needed wall, then it would be better to cancel the upcoming meeting.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 26 janvier 2017
Trump remet de l'huile sur le feu. Donald Trump a remis de l'huile sur le feu quelques heures après l'annonce du président mexicain. "Tant que le Mexique ne traite pas les États-Unis de manière équitable et avec respect, une telle rencontre est stérile", a affirmé le président américain depuis Philadelphie, affirmant que l'annulation de la rencontre, initialement prévue dans cinq jours, avait été une décision conjointe.
Passe d'armes sur la construction du mur à la frontière. Donald Trump a signé mercredi un décret donnant le coup d'envoi de ce projet de construction d'un mur le long de l'immense frontière entre les États-Unis et le Mexique, sa promesse de campagne la plus emblématique. Le président mexicain avait condamné mercredi soir cette décision et s'engageant à défendre les migrants mexicains aux États-Unis.
Le nouveau président américain a par ailleurs signé un autre décret mercredi pour appliquer plus sévèrement la législation sur l'immigration. Il prévoit de réduire les financements fédéraux de Washington pour les quelque 200 "villes sanctuaires" aux États-Unis qui accueillent depuis des décennies des immigrés clandestins.