Un proche des victimes françaises du vol MH370 de la Malaysia Airlines souhaite que la justice enquête sur les passagers de cet avion dont la disparition reste un mystère de l'histoire de l'aviation civile. Le 8 mars 2014, 239 passagers et membres d'équipage avaient pris place à Kuala Lumpur dans le Boeing 777 de la Malaysia Airlines à destination de Pékin, dont trois proches de Ghyslain Wattrelos : son épouse et ses deux enfants.
Les passagers et les passeports correspondent-ils ? Les magistrats instructeurs français se sont rendus en Malaisie en décembre d'où ils sont "revenus avec beaucoup de documentation", a expliqué Ghyslain Wattrelos, qui doute de la thèse de l'accident. Selon lui, les enquêteurs français doivent travailler sur la vidéo montrant l'entrée des voyageurs dans l'avion. "Il faut vérifier le nombre de personnes qui rentrent. Cela correspond-il au nombre de passagers ? Sont-elles les personnes indiquées sur les passeports ?", a-t-il demandé.
Images satellitaires. Autre demande : la communication par les Malaisiens des données recueillies par leurs radars. Selon les éléments de l'enquête, l'avion a disparu des écrans au-dessus du Sud du Vietnam, trois minutes après un ultime contact avec Kuala Lumpur, à 1h19. Un membre de l'équipage avait alors clos l'échange par un "bonne nuit". A 1h38, le contrôle de Ho Chi Minh Ville s'inquièta auprès de Kuala Lumpur de l'absence de contact radio. L'avion sembla alors faire demi-tour vers la Malaisie. Et, comme le rappelle une source proche de l'enquête française, "l'avion (a) continué à voler pendant quatre heures après son dernier contact radar civil".
Pas d'appel de détresse. Dès le rapport de synthèse de l'enquête française rédigé en mai 2014, la piste de l'acte volontaire est envisagée, à côté de celle de l'accident. A l'appui de la première hypothèse, "la disparition soudaine de l'image de l'avion" sans appel de détresse préalable et "l'embarquement de passagers sous de fausses identité également", selon ce rapport. Les hypothèses de trajectoires "permettent d'accréditer l'affirmation que l'aéronef a été piloté tout le temps". L'enquête malaisienne n'a pas permis de trouver d'élément permettant de suspecter le pilote ou le copilote, rapporte enfin une source proche de l'enquête française.