Les pays concernés par un afflux massif de migrants arrivant en Europe par la route des Balkans ont décidé dimanche soir de créer cent mille places d'accueil pour mieux juguler cet afflux, dont 50.000 en Grèce, a annoncé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
100.00 places dans huit pays européens.Lors d'un mini-sommet d'urgence, les huit pays de l'Union européenne sur cette route, ainsi que la Serbie, la Macédoine et l'Albanie, ont accepté "d'augmenter les capacités d'accueil (des migrants) pour atteindre 100.000 places en Grèce et dans les Balkans occidentaux", a déclaré Jean-Claude Juncker lors d'une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande Angela Merkel et le Haut commissaire de l'ONU aux réfugiés (HCR), Antonio Guterres.
50.000 places en Grèce. La chancelière allemande a expliqué que ces places allaient être créées avec le HCR pour "prendre en charge les migrants, pour qu'ils se reposent sur cette route le long des Balkans". "La Grèce s'est engagée de manière remarquable" en acceptant de créer, là aussi avec l'aide de l'ONU, 30.000 places d'accueil d'ici la fin de l'année, s'est félicitée Mme Merkel."Dans un deuxième temps", 20.000 places d'accueil seront crées dans des familles d'accueil et des logements de location subventionnées par le HCR, a-t-elle précisé.
Enregistrement des demandes d'asile. Au nom du HCR, Antonio Guterres a précisé que c'est grâce à ces centres d'accueil que pourra ensuite démarrer l'enregistrement des demandeurs d'asile syriens, irakiens et érythréens en Grèce. Cette procédure est le préalable indispensable à leur répartition au sein des 28 pays de l'UE, qui ont accepté de se partager la prise en charge de 160.000 réfugiés sur deux ans. Les migrants économiques seront, eux, rapatriés.