Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a indiqué mardi que la Commission étudiait la possibilité de considérer comme une "circonstance exceptionnelle" la crise des migrants, ce qui permettrait d'assouplir les règles budgétaires européennes.
Dépasser les 3% du PIB. L'Autriche et l'Italie notamment demandent en effet à Bruxelles d'appliquer une clause du pacte de stabilité qui permet au déficit public en cas d'"événements exceptionnels" de dépasser le plafond de 3% du PIB sans encourir de procédure de sanctions.
"Savoir s'il s'agit de circonstances exceptionnelles". "Il est exact" que les textes du Pacte de stabilité et de croissance "prévoient l'existence de circonstances exceptionnelles", a déclaré Pierre Moscovici sur France 2. "Nous devons nous poser la question de savoir si là, en l'occurrence, il s'agit de circonstances exceptionnelles, au sens du Pacte, et si on peut prévoit une espèce de clause de flexibilité, dans quelles proportions", a-t-il ajouté.
Une réflexion en cours. "Nous sommes en train de nous poser la question. Je donnerai les éléments qui permettront au Conseil (européen) de se faire une opinion", a indiqué Pierre Moscovici en rappelant que cela ne devait "pas être une incitation au laxisme budgétaire".