La Finlande a annoncé vendredi qu'elle comptait fermer, en deux ans, deux tiers de ses centres pour demandeurs d'asile, les arrivées de migrants s'étant réduites avec la fermeture progressive des frontières en Europe.
L'aspect financier reste un facteur déterminant. Pekka Nuutinen, directeur à compter du 1er octobre de Migri, l'administration chargée de l'accueil des demandeurs, a indiqué à la télévision publique Yle que fin 2017, la capacité serait "inférieure à un tiers de ce qu'elle était à son pic" à l'hiver 2016. "Nul doute que l'aspect financier continuera d'être un facteur déterminant, et pourrait mettre être mis encore plus en avant. Mais il y a aussi la fonctionnalité, la sécurité, et la région de localisation", a-t-il expliqué.
Décourage les candidats à l'immigration. Après 32.500 demandes d'asile en 2015, la Finlande n'en prévoit que 10.000 en 2016 ainsi qu'en 2017. Au gouvernement, cohabitent un Premier ministre centriste, Juha Sipilä, qui a de nombreuses fois appelé à être généreux envers les réfugiés, et des ministres d'un parti anti-immigration, les Vrais Finlandais, sans compter les conservateurs. La tendance récente a été, comme dans les autres pays nordiques, de prendre des mesures pour décourager les candidats à l'immigration, en réduisant leurs prestations sociales ou en définissant des critères plus restrictifs pour obtenir l'asile.
La Finlande a pour particularité de recevoir en premier lieu des demandeurs irakiens (22% d'entre eux cette année), devant les Afghans (15%) et les Syriens (9%).