Quatre des cinq "hotspots" d'enregistrement des migrants prévus sur les îles grecques situées face à la Turquie sont "prêts à fonctionner et à accueillir les réfugiés", a annoncé mardi le ministre de la Défense grec Panos Kammenos.
Une lenteur critiquée. Il s'agit des centres de Lesbos, Chios, Leros et Samos. Le cinquième, à Kos, où une partie de la population fait de la résistance, sera prêt "dans cinq jours", a promis Panos Kammenos lors d'une conférence de presse à Athènes. La Grèce, qui a vu transiter 850.000 migrants, est critiquée par l'UE pour sa lenteur à installer ces centres. Elle s'était engagée à ce qu'ils soient prêts pour le sommet européen des 18 et 19 février. Ces structures permettent à la fois d'accueillir jusqu'à trois jours, de soigner si nécessaire et d'enregistrer les personnes qui arrivent, grâce à des prises d'empreintes digitales électroniques.
Riverains en colère. Il s'agit également d'y déterminer qui est éligible à l'asile (la plupart des Syriens, Afghans, Irakiens le sont) et qui sont des migrants économiques, incités à rentrer chez eux. L'ouverture de deux centres d'accueil est également prévue sur le continent, où les personnes enregistrées seront transférées en attendant la suite de l'examen de leurs demandes d'asile : un à Schisto non loin d'Athènes, et l'autre à Diabata près de Thessalonique (nord du pays). Comme à Kos, certains habitants ont vigoureusement protesté contre l'établissement de ces centres.