Canberra a annoncé ne plus envoyer d'enfants demandeurs d'asile sur l'île de Nauru, un territoire dans le Pacifique où un camp de réfugiés est toujours en activité.
L'Australie est sur le point de régler le cas des derniers enfants demandeurs d'asile qu'elle avait relégués sur l'île de Nauru, a annoncé dimanche le Premier ministre Scott Morrison, mettant un point final à une affaire qui avait terni la réputation du pays.
Un traitement dont la cruauté est dénoncée par l'ONU. Canberra avait été confronté à de sévères critiques pour sa politique consistant à envoyer les réfugiés dans des camps sur des îles éloignées du Pacifique, afin de dissuader les candidats à l'immigration par bateau. Des ONG, des médecins et même l'ONU avaient dénoncé la cruauté de ce traitement pour les plus jeunes, dont la santé physique et mentale semblait gravement menacée.
"Tous les enfants demandeurs d'asile ont maintenant quitté Nauru, ou ont vu leur demande traitée et ont une porte de sortie qui leur est ouverte", a indiqué Scott Morrison dans un communiqué avec son ministre de l'Immigration, David Coleman.
L'opinion publique défavorable à ces camps de réfugiés. "Il n'y a plus maintenant que quatre enfants demandeurs d'asile à Nauru et ils ont tous vu approuvé leur départ pour les Etats-Unis avec leur famille", a-t-il ajouté. L'opinion publique australienne est d'après les sondages défavorable à ces camps de réfugiés en sol étranger, mais Scott Morrison, qui a pris les rênes du pouvoir en promettant la fermeté contre l'immigration, n'a pas prévu de fermer celui de Nauru. Selon des associations de défense des demandeurs d'asile, encore 600 hommes restent retenus dans des "centres de transition" sur l'île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où l'Australie a fermé son camp pour réfugiés en 2017.
Le pays fait tout son possible pour empêcher les demandeurs d'asile venus des pays voisins de s'installer, et il essaie de les envoyer vers d'autres destinations. Les Etats-Unis en ont accueilli plusieurs centaines, après un très long processus. Le gouvernement a fait cette annonce avant l'ouverture mi-février de la session parlementaire, où le sujet des enfants de Nauru promettait de revenir à l'ordre du jour.