La crise des migrants en Europe compromet la survie de l'espace Schengen, a déclaré samedi à Davos Christine Lagarde, directrice générale du FMI.
"Oui, je le pense". Interrogée lors d'un débat du forum économique mondial sur le fait de savoir si "ça passe ou ça casse" pour l'espace de libre circulation européen de Schengen, Christine Lagarde a répondu: "Oui je le pense", précisant qu'il s'agissait de son point de vue personnel.
Christine Lagarde n'est pas la seule. La voix de Christine Lagarde vient s'ajouter à celle de plusieurs dirigeants européens qui ont déclaré cette semaine à Davos que l'afflux massif de migrants en Europe compromettait la survie des institutions européennes, qui peinent à trouver une solution, poussant les pays membres à agir de manière individuelle. Les Premiers ministres français et néerlandais, Manuel Valls et Mark Rutte, ont notamment évoqué une possible dislocation européenne à cause de cette crise migratoire.
De l'optimisme néanmoins. Christine Lagarde a précisé que le FMI, en tant qu’institution, pensait toutefois que si cette crise était bien gérée, elle pourrait in fine profiter économiquement à certains pays, en leur octroyant un supplément de croissance. D'un point de vue économique, "l'Europe est sans aucun doute en meilleur état que l'an dernier", a-t-elle déclaré, "mais nous avons deux préoccupations importantes" pour le continent. L'une est la crise des réfugiés et l'autre est le risque de Brexit, une éventuelle sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.