Le Premier ministre maltais Joseph Muscat a annoncé lundi que son pays allait envoyer des ravitaillements au navire Aquarius, bloqué au large de cette île méditerranéenne après avoir secouru 629 migrants au large de la Libye, et que l'Espagne a proposé d'accueillir.
"Malte va envoyer des ravitaillements frais au navire. Il faudra s'assoir et discuter sur la manière de prévenir à l'avenir ce genre d'événement. C'est une question européenne", a écrit Joseph Muscat sur Twitter, en allusion au bras de fer opposant Malte à Rome. Les deux pays ont fermé leurs ports à ce bateau affrété par une ONG pour venir en aide aux migrants en Méditerranée. "Je remercie le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez pour avoir accepté d'accueillir l'Aquarius après que l'Italie eut violé les lois internationales et provoqué une impasse", a ajouté Joseph Muscat.
I took a call from #Italy PM @GiuseppeConteIT to discuss #Acquarius issue. #Malta is in full conformity with international obligations & will not take the vessel in its ports. We will continue,where possible, carrying out individual&humanitarian emergency medical evacuations -JM
— Joseph Muscat (@JosephMuscat_JM) 10 juin 2018
We are concerned at #Italy authorities’ directions given to #Acquarius on high seas. They manifestly go against international rules, and risk creating a dangerous situation for all those involved -JM
— Joseph Muscat (@JosephMuscat_JM) 10 juin 2018
#Acquarius situation is sensitive one, #Malta and @JosephMuscat_JM
— Edward Zammit-Lewis (@ZammitLewisEdw) 11 juin 2018
are fully abiding by international obligations and responsibilities. A common front on this issue is paramount and @RobertaMetsola comment is an inconsiderate attempt against national interest.
Le navire sera accueilli dans le port espagnol de Valence. Le gouvernement socialiste espagnol de Pedro Sanchez avait proposé plus tôt d'accueillir le navire à Valence. Le sort de l'Aquarius restait cependant incertain dans l'après-midi. Le navire n'avait pas fait savoir s'il comptait faire route vers l'Espagne, distante de quelque 1.300 km, dans l'attente d'un ordre du centre de coordination des secours de Rome, compétent en la matière. La proposition espagnole "est encourageante, cela montre qu'il y a des États sensibles à l'urgence humanitaire", a déclaré Sophie Beau, directrice générale de l'ONG SOS Méditerranée. Soulignant la distance importante à parcourir jusqu'à l'Espagne, Sophie Beau a assuré que "demain on n'aura plus de nourriture sauf des biscuits énergétiques". "Concrètement, il faut qu'on puisse débarquer au plus vite", a-t-elle dit, rappelant que l'Italie et Malte sont les deux pays sûrs les plus proches du navire.