Mike Pompeo, ancien chef de la CIA, a été confirmé jeudi par le Sénat américain au poste de secrétaire d'État, juste à temps pour se saisir de deux dossiers brûlants : l'avenir de l'accord iranien et la Corée du Nord, dont il a rencontré le dirigeant récemment.
Première réunion à l'Otan. Considéré comme un "faucon", choisi par Donald Trump, le nouveau chef de la diplomatie américaine s'envolera dans les prochaines heures pour une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan à Bruxelles, autre volet sensible de la politique étrangère du président américain. Il y portera le message de Donald Trump, qui en campagne puis à la Maison-Blanche, appelle sans relâche - et parfois vertement - les autres membres de l'Alliance transatlantique à augmenter leurs dépenses militaires afin de réduire la participation de son plus gros contributeur, les États-Unis.
Les démocrates lui reprochent des propos islamophobes et homophobes. Ex-militaire de 54 ans, à la tête depuis janvier 2017 de l'agence de renseignement la plus puissante au monde, Mike Pompeo a été confirmé par 57 voix pour et 42 contre en séance plénière après un épineux processus parlementaire. Majoritairement opposés à sa confirmation, les démocrates dénoncent une attitude va-t-en-guerre et des propos islamophobes et homophobes. Lui assure son plus grand respect envers tous, sans pour autant renier ses déclarations passées. Sept démocrates ont toutefois voté en faveur de sa confirmation. Son arrivée à la tête de la diplomatie américaine coïncide avec la nomination récente de John Bolton comme conseiller à la sécurité nationale, signe apparent d'un durcissement de l'administration américaine.