Ministres refoulés : Erdogan remercie la France et affirme que les Pays-Bas "paieront le prix"

Erdogan a estimé que la France n'était pas "tombée dans le piège" en autorisant ses ministres à rentrer sur son territoire. © GREG BAKER / AFP
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avec AFP

Après que deux de ses ministres n'aient pas été autorisés à rentrer sur le territoire néerlandais, Recep Erdogan a déclaré que les Pays-Bas "paieront le prix" pour cette décision. Il a par ailleurs remercié la France d'autoriser l'un d'entre-eux à participer à une réunion publique à Metz.

L'escalade verbale continue. Dans une allocution à Istanbul, Recep Erdogan a affirmé que le traitement réservé à sa ministre et d'autres responsable turcs en Europe traduisait une montée "du racisme et du fascisme". "Les Pays-Bas paieront le prix", a-t-il ajouté, en référence aux refus des autorités néerlandaises de laisser rentrer dans le pays deux ministres venus assister à une réunion publique sur la réforme constitutionnelle turque.

Erdogan remercie la France qui "n'est pas tombée dans le piège". Recep Erdogan a en revanche remercié la France pour avoir autorisé une visite de son chef de la diplomatie Mevlut Cavusoglu. "La France n'est pas tombée dans ce piège", a-t-il dit.

Dans la nuit de samedi à dimanche, les Pays-Bas avait refoulé à la frontière la ministre turque de la Famille alors que celle-ci venait assister à une réunion publique sur la réforme constitutionnelle turque. Dénonçant une visite "irresponsable" à Rotterdam, les Pays-Bas ont décidé d'expulser la ministre vers l'Allemagne, d'où elle était arrivée. Samedi matin, les autorités néerlandaises avaient déjà empêché l'avion du ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu d'atterrir. 

En pleine campagne électorale. La décision des autorités néerlandaises intervient en pleine campagne électorale, campagne au terme de laquelle le xénophobe Geert Wilders pourrait être crédité d'un très bon score.