"Patriote", "héros", "combattant", "non conformiste": les mots des hommages rendus par l'ensemble de la classe politique américaine avaient pour point commun la carrière de l'homme au service de la nation, dimanche, après la mort de John McCain, héros de guerre et figure politique du pays.
"Nous partagions une fidélité à quelque chose de plus élevé." "John et moi venions de générations différentes, avions des origines complètement différentes, et nous nous sommes affrontés au plus haut niveau de la politique", a déclaré l'ancien président démocrate Barack Obama, qui l'avait battu à l'élection présidentielle de 2008. "Mais nous partagions, malgré nos différences, une fidélité à quelque chose de plus élevé, les idéaux pour lesquels des générations entières d'Américains et d'immigrés se sont battus et se sont sacrifiés".
Our statement on the passing of Senator John McCain: pic.twitter.com/3GBjNYxoj5
— Barack Obama (@BarackObama) 26 août 2018
"C'est un patriote. Quel que soit le parti, c'est un patriote", a de son côté déclaré Hillary Clinton, dans une interview émue sur CNN.
De simples "condoléances" pour Donald Trump. Un hommage, pourtant, manque à l'appel: celui du président actuel des Etats-Unis. Donald Trump - dont John McCain avait dit en 2016 qu'il ne voterait pas pour lui et envers lequel il ne cachait pas son mépris - a tweeté un bref message de condoléances à la famille McCain, mais sans évoquer le parcours de l'homme. "Mes condoléances et mon respect le plus sincère pour la famille du sénateur John McCain. Nos cœurs et nos prières sont avec vous!", a-t-il écrit. Son épouse Melania, sa fille Ivanka et son vice-président Mike Pence ont, au contraire, salué son service à la nation.
Des hommages aux quatre coins du globe
John McCain était aussi un habitué des capitales étrangères, où il se rendait régulièrement dans le cadre de délégations parlementaires. On l'a vu beaucoup à Bagdad, au Moyen-Orient ou encore à Kiev, où il avait soutenu la "Révolution orange". Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et d'autres dirigeants étrangers ont ainsi salué sa mémoire, dimanche. La chancelière allemande Angela Merkel a rendu hommage à "un défenseur infatigable d'une alliance transatlantique forte". Il a "toujours été un excellent interlocuteur pour la France", a dit Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, qui a souligné que McCain s'était rendu au Mali dès les premières semaines de l'opération militaire Serval en 2013 pour rencontrer les forces françaises.