La Russie a assuré jeudi garder un contact militaire avec les États-Unis en Syrie, où les avertissements de frappes imminentes des Occidentaux, Donald Trump en tête, en représailles à une attaque chimique présumée près de Damas font craindre une escalade.
La tension monte. Alors que la tension est encore montée d'un cran après des menaces d'action militaire du président américain sur Twitter, la Première ministre britannique Theresa May a convoqué pour jeudi une réunion d'urgence de son gouvernement, afin de "discuter de la réponse à apporter aux événements en Syrie". "La Russie jure d'abattre n'importe quel missile tiré sur la Syrie. Que la Russie se tienne prête, car ils arrivent, beaux, nouveaux et 'intelligents!' Vous ne devriez pas vous associer à un Animal qui Tue avec du Gaz, qui tue son peuple et aime cela", avait écrit mercredi Donald Trump.
"La décision finale n'a pas été prise". En appui au président américain, le Pentagone s'est dit "prêt" à présenter des options militaires pour frapper la Syrie, où le régime de Bachar al-Assad a évacué des aéroports et des bases militaires selon une ONG. Mais après les tweets présidentiels alarmistes, la Maison-Blanche s'est montrée plus prudente, indiquant que "toutes les options sont sur la table" et que "la décision finale n'a pas été prise".
Le Kremlin rassure. Le Kremlin s'est également voulu rassurant, affirmant jeudi que la ligne spéciale entre militaires russes et américains au sujet de leurs opérations en Syrie, destinée à éviter les incidents, était encore "dans un état actif et utilisée des deux côtés". Jugeant "absolument essentiel" d'éviter des frappes contre le régime de Damas, son porte-parole Dmitri Peskov a appelé à éviter tout acte qui pourrait avoir "un effet extraordinairement destructeur sur tout le processus de règlement syrien".