Moyen-Orient : «La voix de la France doit être toujours la même : la voix de la paix», estime Antoine Léaument

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Yanis Darras , modifié à

Le député La France insoumise Antoine Léaument était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Thomas Bonnet, il s'inquiète des nouveaux bombardements israéliens au Liban et celui imputé à l'État hébreu en Iran, et craint une escalade de la violence dans la région. Il appelle à défendre la seule voix que la France doit avoir : "la voix de la paix".

Après une frappe aérienne qui a tué 12 jeunes sur le plateau du Golan, et qui fut imputé au Hezbollah, l'armée israélienne n'a pas attendu pour riposter. Ce mardi, Tsahal a annoncé avoir touché une dizaine de cibles de l'organisation islamiste présente au Liban, fervente alliée du Hamas.  Une frappe a notamment visé la capitale du pays, Beyrouth , et y a tué un des membres de l'organisation, Fouad Chokr. Dans une prise de parole, le Premier ministre libanais Najib Mikati a dénoncé "une agression flagrante" de l'État d'Israël. Une autre frappe a touché également Téhéran. Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a été tué dans cette attaque imputée également à l'État Hébreu.

Des violations des frontières

Invité ce jeudi au micro d'Europe 1-CNews, le député La France insoumise Antoine Léaument s'alarme de l'action d'Israël "Je suis très inquiet parce que ces opérations sont des violations des frontières des pays qui sont voisins. Et le principal risque actuellement dans la région, c'est précisément qu'il y a un embrasement qui touche d'autres pays", explique-t-il. 

"Je rappelle qu'au Liban, par exemple, nous avons une force qui est en place au Liban, qui est la FINUL, la Force Intermédiaire des Nations unies au Liban, qui compte 700 militaires français. Donc, on ne peut pas se dire que c'est anodin. Le fait qu'Israël bombarde son voisin, bombarde la capitale de son voisin, on se retrouve dans une situation qui peut provoquer un embrasement", poursuit-il, ajoutant être "extrêmement inquiet pour les militaires" français présents sur place. 

Trouver des solutions diplomatiques

"Est-ce qu'on accepterait que la Belgique vienne bombarder Paris pour cibler quelqu'un avec qui elle n'est pas d'accord ? Bien sûr que non", appuie Antoine Léaument, estimant que la justification d'Israël n'est pas acceptable face à la violation du droit international. 

Face à la situation extrêmement explosive dans la région, et à la difficulté d'obtenir un cessez-le-feu à Gaza , le député Insoumis appelle la France à tenir son rang. "La voix de la France doit être toujours la même : celle de la diplomatie et de la paix", insiste-t-il. "Il faut faire en sorte que dans cette région du monde, on arrive à un cessez-le-feu et qu'on aboutisse à des solutions diplomatiques", conclut-il