La cour d'appel de Bruxelles se prononcera le 19 avril sur le renvoi aux assises du français Mehdi Nemmouche dans la tuerie qui avait fait quatre morts en 2014 au Musée juif de la capitale belge, ont indiqué mercredi des avocats dans le dossier.
Le procès devant la cour d'assises de Bruxelles devrait se tenir fin 2018 ou début 2019, selon ces mêmes sources. Il reste à trancher la question de savoir si Mehdi Nemmouche sera dans le box avec les deux autres suspects inculpés dans le dossier, qui sont également des Français.
Une demande de non-lieu réitérée pour un complice de Nemmouche. Mercredi devant la chambre des mises en accusation de la cour d'appel, le parquet fédéral belge, compétent en matière de terrorisme, a répété sa demande de non-lieu concernant l'un des deux, Mounir Attalah, qui a toujours clamé son innocence et est actuellement libre. "Le seul reproche qui est fait à mon client c'est, en résumé, d'avoir mis en contact Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer", l'autre suspect, a affirmé le conseil de Mounir Attalah, Me Cédric Vergauwen. Selon un autre avocat dans le dossier, "une seule des parties civiles demande le renvoi d'Attalah devant la cour d'assises, les autres s'en réfèrent au réquisitoire de non-lieu".
Nemmouche est mis en examen pour assassinats "dans un contexte terroriste". Mehdi Nemmouche, djihadiste français parti combattre en Syrie, qui aura 33 ans en avril, est accusé d'être l'homme qui, le 24 mai 2014, avait ouvert le feu dans le hall d'entrée du Musée juif de Bruxelles, tuant deux touristes israéliens, une bénévole française et un jeune employé belge. Interpellé à Marseille six jours plus tard à sa descente d'un bus en provenance de Bruxelles, il a reconnu avoir "joué un rôle" dans l'attaque mais nie être le tireur. Il a été mis en examen pour "assassinats dans un contexte terroriste" et incarcéré en Belgique.
Un autre complice réincarcéré en France. Considéré par l'accusation comme son principal complice, le Français Nacer Bendrer a été mis en examen en février 2015 à Bruxelles, deux mois après son arrestation près de Marseille. Il avait été arrêté en possession de diverses armes, dont un fusil d'assaut de type kalachnikov qui serait très similaire à celui utilisé lors de la tuerie au Musée juif. Assigné à résidence à Marseille après sa remise en liberté fin 2016, Bendrer n'a pas respecté les conditions de ce contrôle judiciaire et a été réincarcéré à la prison de Luynes, dans le sud de la France, selon son avocat belge Me Paul Delbouille.