Mutinerie en Côte d'Ivoire : un blessé par balle à Bouaké décède

© SIA KAMBOU / AFP
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avec AFP
Une nouvelle mutinerie de soldats déclenchée depuis vendredi dans le pays a fait une vingtaine de blessés, dont six par balle. Un homme blessé samedi est décédé dimanche.

La mutinerie de soldats en Côte d'Ivoire, déclenchée depuis vendredi pour obtenir des primes, a provoqué la mort d'un homme blessé par balle à Bouaké, grande ville du centre toujours contrôlée dimanche par les militaires en colère qui tiennent aussi Korhogo, dans le nord du pays.

Un premier bilan fait aussi état d'une vingtaine de blessés, dont six par balle, depuis ce nouveau mouvement de grogne de 100 à 300 soldats, qui fait suite à une précédente mutinerie en janvier. L'homme, gravement blessé par balle samedi à Bouaké, est décédé dimanche au Centre hospitalier universitaire, a annoncé sa famille. "Issouf Diawara (...) est finalement mort des suites de ses blessures par balle. Je suis un homme effondré. Sachez que je suis seul aujourd'hui après la mort de mon grand frère", a affirmé son jeune frère Souleymane Diawara. La victime avait été atteinte d'une balle par des soldats mutinés qui s'étaient rendus au siège d'anciens rebelles non intégrés dans l'armée, appelés les "démobilisés", qui avaient aux mêmes réclamé des primes lundi, selon des témoignages.

Les mutins, qui demandent le versement de reliquats de primes, tiraient dimanche en l'air à Bouaké, pour empêcher la population de sortir de chez elle. Ils patrouillaient dans les quartiers, passant parfois à tabac des habitants, selon des témoins. Une femme et cinq hommes ont été atteints par des tirs dimanche et étaient soignés au CHU. Une quinzaine d'autres personnes, molestées, ont été légèrement blessées et admises à l'hôpital. Samedi, des mutins impliqués dans ce mouvement avaient tiré sur deux personnes, à Bouaké et à Korhogo, les blessant gravement.