Ça y est ! Après plus de trois mois de crise sanitaire en Europe, les mesures contraignantes commencent à être assouplies dans plusieurs pays du vieux continent. Comme la France, de nombreux États rouvrent progressivement leurs frontières. C'est aussi le cas de la Grèce qui, à l'approche des grandes vacances, souhaite éviter l'effondrement de l'industrie du tourisme et des 20 % du PIB qu'elle représente. Dans les prochains jours, l'ouverture va s'accélérer et les étrangers pourront venir sans se mettre en quarantaine. Mais en attendant le 1er juillet, les professionnels sont dans un flou total.
"Je crois que le mois de juin, c’est déjà du passé"
C'est le cas de Ianis, à Sounio au sud du pays. En regardant le temple de Poséidon, dieu de la mer, il attend la vague de touristes. Son restaurant est prêt, mais il n’a aucune idée sur ce qui va se passer à partir de ce lundi. "On est paumés et on doit attendre de voir", explique-t-il au micro d'Europe 1, ne se faisant guère d'illusions. "Je crois que le mois de juin, c’est déjà du passé", regrette Ianis.
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Allègement des conditions d'entrée sur le territoire à partir du 1er juillet
"De la même manière que nous avons peur, les touristes ont peur", explique le restaurateur. "Ils savent que le pays est sain, mais ils ont peur en étant dans leur pays, alors, n’ayez pas peur et venez profiter !", sourit Ianis. Une sorte d’appel mais certains ressortissants étrangers, jusqu'au 1er juillet, n’ont pas encore frontière totalement ouverte.
"On est prêts. Nous voulons ces touristes !"
Alors les hôteliers misent "sur ceux qui vont se décider à la dernière minute". "Parce que la première destination qu’ils vont avoir en tête, c’est la Grèce", explique l'un deux, citant le faible nombre de morts dans le pays depuis mars et la bonne gestion de la crise sanitaire.
"Ce sera au jour-le-jour, mais en tout cas, on est prêts. Nous voulons ces touristes !", conclut-il. Et les hôteliers ont les faveurs du gouvernement : pour rassurer les futurs visiteurs, le service post-coronavirus est assuré par le Premier ministre en personne, qui fait le tour des hôpitaux et qui martèle que la Grèce est bien équipée.