Toute la nuit, la terre a tremblé à Katmandou, la capitale du Népal, empêchant les survivants de trouver le sommeil. Deux semaines après le séisme de magnitude 7,8 du mois d'avril, la réplique de mardi, à 7,3 sur l'échelle de Richter, a ravivé la crainte d'un gros tremblement de terre pour des habitants nerveusement et physiquement exténués.Les habitants ont trouvé refuge dans les rues, délaissant les bâtiments abîmés par les secousses à répétition. Dans presque tous les jardins, sur les terre-pleins au milieu des routes, des tentes de fortune ont été levées.
"Je ne reviendrai pas". Pour certains, cette menace permanente n'est plus supportable. Ils font donc le choix de quitter Katmandou. Des familles entières chargées de bagages ont pris mardi soir la route vers l'aéroport de la ville. Une jeune femme, ses affaires dans une main, son fils dans l'autre, retourne dans son village natal, loin des secousses de l'Ouest du pays. " Mon fils est tellement effrayé et moi aussi j'ai peur", dit-elle mercredi matin au micro d'Europe 1. Elle explique qu'elle "vit au 3e" étage d'un immeuble. La nuit dernière, elle et son fils ont "dû dormir dehors, dans la cour derrière l'immeuble". C'en est trop : "Je prends tout et je ne reviendrai pas."
Face à cette fatigue, le Premier ministre Sushil Koirala a appelé ses concitoyens à "faire face avec patience et courage". Les géologues estiment que les répliques peuvent se produire jusqu'à plusieurs semaines après le grand séisme du 25 avril, qui a tué plus de 8.000 personnes.