Ils étaient parmi les premiers à pouvoir se rendre près de l’épicentre du nouveau séisme meurtrier qui a frappé le Népal, moins de trois semaines après le tremblement de terre qui a déjà coûté la vie à quelque 8.000 personnes. Des humanitaires de l’association Acted, l’Agence d’aide à la coopération technique et au développement, une ONG française, ont dû prendre l’hélicoptère pour aller constater l’étendue des dégâts.
"Les maisons en briques écrasées". Dans ces vallons escarpés, au pied de l’Everest, de petits villages à flanc de montagne, déjà affectés par le séisme du 25 avril, semblent avoir été rayés de la carte. "Il y a des villages entiers qui sont rasés, toutes les maisons en briques sont complètement écrasées", décrit Toma Dursina, chef de la mission d’Acted. "Ce qui n’a pas été détruit la première fois a été complètement rasé maintenant", affirme l’humanitaire, expliquant que les habitants n’ont plus aucun abri.
Pour les humanitaires, la tâche s’annonce donc encore plus lourde, avec un "besoin de réponse immédiate" encore plus important. "On se focalisait sur trois zones, là on va aller encore plus loin. On est obligés de réorganiser notre plan", assure Toma Dursina.
Les routes coupées. Car les dégâts causés par le nouveau séisme représentent un défi pour les humanitaires, dans ces zones à 2.000 ou 3.000 mètres d’altitude, où les routes sont coupées par des glissements de terrain. Pour répondre aux besoins en abris et en eau potable, les hélicoptères manquent pour tout acheminer.
Sans compter que d’autres humanitaires dans cette même zone sont eux-mêmes affectés. Leurs bâtiments étant fragilisés, ils doivent eux aussi rester dehors. Et l’urgence est d’autant plus forte que la mousson approche : dans moins d’un mois, des pluies diluviennes pourraient encore aggraver la situation sur le terrain.