Le Népal étudie la possibilité d'interdire aux personnes sévèrement handicapées ou trop âgées d'escalader l'Everest ou d'autres sommets du pays, a indiqué lundi le chef de son département du tourisme.
Les précisions. Cette proposition a été rendue publique cinq mois après la mort de 18 personnes dans le camp de base de l'Everest, dans une avalanche déclenchée par un tremblement de terre. "Nous ne pensons pas que nous devrions accorder des permis (d'escalade) à des personnes qui ne peuvent pas voir ou marcher, ou qui n'ont pas de bras", a déclaré à l'AFP ce responsable, Govinda Karki.
" "Ce n'est pas une question de discrimination : comment voulez-vous faire de l'escalade sans jambes ?" "
"Pas une question de discrimination". "Escalader l'Everest n'est pas une plaisanterie", a-t-il souligné. "Ce n'est pas une question de discrimination : comment voulez-vous faire de l'escalade sans jambes ? Quelqu'un va devoir vous porter".
Les précédents exploits. Un Néo-Zélandais, Mark Inglis, qui avait perdu ses deux jambes, est devenu en 2006 le premier double amputé à atteindre le sommet de l'Everest. Un aveugle, l'Américain Erik Weihenmayer, avait accompli le même exploit en 2001. Et le Japonais Yuichiro Miura est à ce jour l'homme le plus âgé à l'avoir réussi, à l'âge de 80 ans.
"Injustifiée". La suggestion de Govinda Karki a été accueillie avec une grande réticence dans le secteur de l'alpinisme à Katmandou, l'experte en alpinisme Elizabeth Hawley la qualifiant d' "injustifiée".