Un alpiniste japonais a une nouvelle fois jeudi décidé de reporter à des jours meilleurs la tentative d'atteindre le sommet de l'Everest que personne n'a touché depuis le séisme meurtrier du Népal. Nobukazu Kuriki, qui a perdu neuf doigts à cause du gel sur la montagne en 2012, est le seul grimpeur qui essaie de gravir depuis plusieurs semaines le toit du monde à 8.848 mètres cette année. La zone est marquée par le tremblement de terre qui ont endeuillé le pays en avril.
Le froid en cause. "J'ai fait de mon mieux, mais j'ai considéré que je ne serais pas en mesure de revenir en vie si j'allais plus loin en raison des vents forts et des chutes de neige", a-t-il écrit sur son compte Twitter en début de matinée (heure de Tokyo). Il a décidé de redescendre, alors qu'il se trouvait à environ 8.150 mètres. "J'apprécie vraiment le soutien de tout le monde", a-t-il ajouté. Les grimpeurs commencent habituellement leurs tentatives au sommet tard dans la nuit, ce qui leur permet de descendre à la lumière du jour, réduisant le risque de tomber à cause de l'épuisement.
Répliques sismiques. Nobuzazu Kuriki, qui avait prévu de toucher le sommet seul, sans bouteille d'oxygène, multiplie les tentatives de gravir l'Everest depuis cinq saisons, cette fois à un moment où les risques sont plus élevés à cause des répliques sismiques régulières. L'ascension de l'Everest est en outre considérée comme plus dangereuse en automne qu'au printemps en raison de vents violents et de températures plus basses. Nobukazu Kuriki avait déjà renoncé le mois dernier à cause de la neige.
Dix-huit personnes avaient trouvé la mort en avril à cause d'une énorme avalanche provoquée par le séisme et qui avait emporté le camp de base. La catastrophe avait conduit des centaines d'alpinistes à abandonner leur projet de gravir le sommet.