Nicolas Hulot ne veut "pas croire" au retrait des États-Unis de l'accord de Paris

"Je ne veux pas croire que Donald Trump veuille engager son pays dans une telle impasse", déclare Nicolas Hulot dans un entretien au journal "Le Parisien".
"Je ne veux pas croire que Donald Trump veuille engager son pays dans une telle impasse", déclare Nicolas Hulot dans un entretien au journal "Le Parisien". © AFP
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avec AFP
Si Donald Trump décidait de sortir de l'accord de Paris sur le climat, "ce serait un contre-sens tragique de l'histoire", estime samedi le ministre de la Transition écologique et solidaire.

"Je ne veux pas croire que Donald Trump veuille engager son pays dans une telle impasse" en retirant les États-Unis de l'accord de Paris, a affirmé le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot dans un entretien à paraître dimanche dans Le Parisien.

"Un contre-sens tragique de l'histoire". Pour la première fois de son histoire, l'unité du G7 s'est brisée samedi à Taormina, en Sicile, sur la question cruciale du climat, face à un Donald Trump plus résolu que jamais à jouer sa partition. "Si Donald Trump décide de retirer son pays des accords de Paris sur le climat, cela provoquera une forte réaction de nombreux États américains, de villes et d'acteurs économiques qui sont engagés dans le développement des énergies renouvelables", a estimé Nicolas Hulot. "Je ne veux pas crier avant d'avoir mal mais si le président américain décidait de sortir de l'accord de Paris, ce serait un contre-sens tragique de l'histoire", a-t-il ajouté.

Décision la semaine prochaine. En dépit des pressions répétées des Européens (Allemagne, France, Italie, Grande-Bretagne et Union européenne), du Canada et du Japon, Donald Trump est resté de marbre. "Je prendrai ma décision finale sur l'accord de Paris la semaine prochaine !", a-t-il tweeté, peu avant de quitter la Sicile.

Espoir côté français. Donald Trump est un homme "pragmatique, et je suis sûr qu'il confirmera son engagement" dans l'accord de Paris, a estimé le président français Emmanuel Macron, plutôt satisfait après des "progrès" à Taormina dans les discussions sur le climat. Ce n'est guère l'avis de la chancelière allemande Angela Merkel, pour qui au contraire "toute la discussion sur le sujet du climat a été très difficile, pour ne pas dire pas du tout satisfaisante".