Nigeria : un père identifie sa fille enlevée à Chibok, d'autres noms à venir

Une des filles, voire plusieurs, ont été identifiées. © Capture d'écran CNN
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avec AFP

Après la diffusion dimanche d'une vidéo des jeunes filles enlevées par Boko Haram, un père a assuré avoir reconnu sa fille. D'autres identifications devraient suivre.

Un père affirme avoir reconnu sa fille enlevée à Chibok en avril 2014 dans le nord-est du Nigeria parmi les adolescentes apparaissant dans la vidéo diffusée dimanche par Boko Haram, une identification qui devrait être suivie de nombreuses autres. Kanu Yakubu est certain que l'adolescente qui décrit, la voix entrecoupée de sanglots, un bombardement de l'armée nigériane est sa fille Maida. "Quand j'ai entendu sa voix, j'ai réalisé que c'était ma fille", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse organisée dans la capitale nigériane Abuja par le mouvement "Bring Back Our Girls" (BBOG) qui milite pour la libération de ces lycéennes.

10 filles identifiées. Plus tôt dans la journée, un des porte-parole de BBOG, Abubakar Abdullahi, avait effectivement affirmé qu'au moins l'une des filles avait pu être identifiée. "Nous sommes certains que ce sont les filles de Chibok", dit-il désormais. "Nous reconnaissons jusqu'à dix d'entre elles dans la vidéo", assure-t-il, préférant toutefois attendre la confirmation du gouvernement nigérian et celle des parents concernés avant de diffuser plus de noms. Le 14 avril 2014, le kidnapping sans précédent par Boko Haram de 276 adolescentes dans le lycée public pour filles de Chibok avait provoqué une vague d'indignation au Nigeria et dans le monde entier. Cinquante-sept d'entre elles avaient réussi à s'échapper dans les heures suivant leur enlèvement.

Une seule retrouvée à ce jour. Sur les 219 restantes, seule une a été retrouvée à ce jour : il s'agit d'Amina Ali, découverte au mois de mai pendant une patrouille de milice locale et de l'armée dans la forêt de Sambisa, connue pour être le bastion de Boko Haram. Une première vidéo des lycéennes de Chibok avait été diffusée par Boko Haram en mai 2014. Dans celle postée dimanche sur YouTube, un homme au visage masqué se tient au milieu d'un groupe de plusieurs dizaines de jeunes filles, portant voiles et abaya. "Une quarantaine de ces filles ont été mariées conformément à la volonté d'Allah", affirme le combattant, ajoutant que "d'autres ont été tuées dans des bombardements aériens". Il termine en exhortant le gouvernement nigérian à libérer des combattants de Boko Haram pour obtenir la libération des lycéennes.