L'eurodéputé LR François-Xavier Bellamy était l'invité de Sonia Mabrouk ce jeudi, alors que le conflit en Ukraine est désormais une guerre ouverte. "Notre solidarité absolue au peuple ukrainien qui vit le viol de sa souveraineté, de l'intégrité de son territoire", a-t-il affirmé. L'élu a également cité "la fin de la paix" que les Européens "ont trop longtemps cru acquise pour toujours". Selon lui, ce qui est en jeu, "c'est l'ordre international en tant que tel". "Jamais des nations ne doivent résoudre leurs différends par la violence", a-t-il continué au micro de Sonia Mabrouk.
Retrouver une autonomie énergétique
À cet égard, il estime que c'est le rôle de la diplomatie : "Il fallait entendre ce que la Russie avait à dire sur ces préoccupations de sécurité." En ce sens, "le président de la République a eu raison de tenter de mener ce dialogue" avec le pays de Vladimir Poutine, a-t-il par ailleurs assuré.
Pour autant, même s'il peut "y avoir des désaccords sur la manière de concevoir la sécurité en Europe", l'eurodéputé a estimé sur Europe 1 qu'on "ne doit pas laisser faire cette situation dans laquelle une nation s'impose part la violence pour obtenir ce qu'elle exige". Ce nouveau conflit européen est un rappel que "les Occidentaux se sont désarmés non seulement militairement, mais surtout dans leurs relations économiques avec le reste du monde", en évoquant la question du gaz russe. François-Xavier Bellamy défend depuis plusieurs mois au Parlement européen une "politique énergétique qui nous permette de garder, de développer et de reconquérir en Europe notre autonomie stratégique".
"Contraindre à la paix"
Et l'eurodéputé d'ajouter qu'actuellement, "beaucoup d'Européens sont dépendants des approvisionnements énergétiques qui nous viennent de la Russie". "Et on voit bien que cette situation de vulnérabilité nous rend très largement fragiles face à la situation qui se dessine."
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"Nous devons nous coordonner pour agir ensemble et mettre assez de pression sur la Russie pour la contraindre à la paix", a-t-il continué. D'après l'eurodéputé LR, "si nous n'agissons pas aujourd'hui, demain ce sont d'autres puissances qui regardent la réaction de l'Occident. Et la Chine se dira, si nous ne sommes pas capables d'agir, que demain elle peut agir de la même manière".