Alors que le sort des civils toujours bloqués à Alep est en suspend, et que les évacuations n'ont pas commencé, Artem Studennikov, ministre conseiller et chef de mission adjoint de l'Ambassade de Russie en France, a défendu l'intervention russe en Syrie, jeudi, au micro d'Europe 1. "La Russie ne bombarde plus la ville [d'Alep] depuis le 18 octobre", a-t-il assuré, alors que Moscou est pointé du doigt par les pays occidentaux pour son appui militaire à Bachar Al-Assad. "L'armée syrienne est généralement appuyée par la Russie", a-t-il concédé.
La Russie "investie dans le processus politique". Mais pour Artem Studennikov, les reproches faits à Moscou sont infondés. D'abord parce que la Russie s'est "beaucoup investie dans le processus politique" de négociation pour tenter de sortir de la crise en Syrie. Mais aussi parce qu'elle a, assure-t-il, apporté de l'aide aux populations civiles. "N'oubliez pas nos efforts humanitaires. On a fait beaucoup et on continue à faire beaucoup." Y compris, affirme-t-il, en ce moment même à Alep. Par ailleurs, "il ne faut pas surestimer nos moyens de pression sur Bachar Al-Assad. Quand il est en position de force, c'est un chef d'Etat indépendant qui a d'autres alliés que la Russie."
Une aviation russe qui "travaille", mais pas à Alep. Artem Studennikov a également précisé que l'aviation russe "travaille dans d'autres régions de Syrie contre les cibles des terroristes". Ce point a souvent été sensible depuis l'intervention militaire de Moscou dans le pays, certains observateurs assurant que Vladimir Poutine ne dirigeait pas ses frappes contre l'État islamique.