Le président birman sortant a salué jeudi le "triomphe" de la démocratie, avec l'entrée en fonction lundi prochain d'un nouveau parlement dominé par les partisans de l'opposante Aung San Suu Kyi.
Négociations. "Malgré les difficultés et les défis, nous avons réussi à accomplir une transformation démocratique... C'est un triomphe pour l'ensemble du peuple", a déclaré le président Thein Sein devant le parlement sortant. Depuis le raz-de-marée électoral de novembre 2015 en faveur de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) d'Aung San Suu Kyi, les négociations entre cette dernière et le pouvoir sortant sont intenses en coulisses. L'opposante a évité toute déclaration intempestive, jouant la carte de la discrétion depuis près de trois mois, afin de ménager le pouvoir sortant.
Militaires au pouvoir. La tête de l'Etat est encore dominé par les militaires, au premier rang desquels Thein Sein, un ancien général et dernier Premier ministre de la junte autodissoute en 2011. Avant même l'annonce des résultats définitifs, Thein Sein avait salué la victoire d'Aung San Suu Kyi, qui fut la bête noire de la junte ayant isolé le pays du reste du monde de 1962 à 2011.
Espérances de la population. Après quarante ans de lutte contre la junte dont quinze ans en résidence surveillée, Aung San Suu Kyi est désormais aux marches du pouvoir pour la première fois. Son succès électoral, lors de ces premières élections libres depuis un quart de siècle, a suscité de fortes espérances au sein d'une population marquée par des décennies de gestion militaire calamiteuse pour l'économie du pays.