Le Hezbollah libanais et l'armée israélienne ont échangé de nouveaux tirs samedi à la frontière entre les deux pays, un mouvement palestinien faisant état d'un mort dans ses rangs dans une frappe israélienne. Depuis le début, il y a plus de huit mois, de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, le Hezbollah échange régulièrement des tirs avec l'armée israélienne, en soutien au Hamas, son allié.
Le Hezbollah a affirmé avoir ciblé la base de Meron, dans le nord d'Israël, avec des "missiles guidés"
Les attaques du Hezbollah se sont intensifiées depuis la mort mardi d'un de ses plus importants commandants, Taleb Sami Abdallah, tué dans une frappe israélienne sur une maison à Jouaiyya, dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël. L'armée a confirmé avoir éliminé Abdallah qui, selon elle, avait "planifié et exécuté des attentats" anti-israéliens. Samedi, le Hezbollah a affirmé avoir ciblé la base de Meron, dans le nord d'Israël, avec des "missiles guidés", et lancé des "drones d'attaque" vers une autre base israélienne "dans le cadre de la riposte à l'assassinat perpétré par l'ennemi à Jouaiyya".
L'armée a confirmé dans un communiqué le tir de "deux projectiles" contre le site militaire à Meron, qui n'ont fait ni victime ni dégât selon elle. "Plusieurs engins aériens ont traversé le Liban en direction du territoire israélien" et sont tombés dans la région de Goren, a-t-elle ajouté en faisant état d'un incendie provoqué par ces engins. Un avion de combat a "frappé un terroriste du Hezbollah" et l'artillerie a tiré "pour éliminer une menace" dans la région d'Aïtaroun, dans le sud du Liban, a encore indiqué l'armée, sans autre précision.
Une source proche du Hezbollah et des secouristes affiliés à ce mouvement ont indiqué qu'un "homme non libanais" avait été tué à Aïtaroun, sans plus de détails. Plus tard, la branche armée du mouvement palestinien Jihad islamique a indiqué qu'un de ses combattants avait été tué dans une frappe israélienne dans le sud du Liban. Soutenu par l'Iran, le Hezbollah est un puissant mouvement armé et une force politique incontournable au Liban.
Plus de huit mois de violences à la frontière israélo-libanaise ont fait au moins 471 morts au Liban, la plupart des combattants mais incluant aussi 91 civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données du Hezbollah et des sources officielles libanaises. Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon les autorités.