La chancelière allemande Angela Merkel a dit vendredi se réjouir de la reprise des sommets entre présidents américain et russe et jugé positif que Donald Trump invite Vladimir Poutine aux Etats-Unis.
"C'est une bonne chose pour tout le monde." "Je me réjouis de chaque rencontre [...] lorsqu'il y a un dialogue, en particulier entre ces deux pays, c'est une bonne chose pour tout le monde. Le fait qu'aucun président russe ne soit allé aux Etats-Unis depuis 2005 je crois, ce ne doit pas être la normalité", a-t-elle dit lors de sa conférence de presse annuelle précédant les vacances gouvernementales.
Des échanges fréquents. Selon le site internet du département d'Etat américain, Vladimir Poutine a été la dernière fois à la Maison Blanche en 2005 mais il a effectué une autre visite bilatérale de travail dans le Maine deux ans plus tard. Il a aussi participé à de nombreuses réunions multilatérales sur le sol américain, notamment en 2015 dans le cadre de l'Assemblée générale de l'ONU en marge de laquelle il a vu Barack Obama. Le président russe Dmitri Medvedev (2008-2012) a quant à lui effectué une visite de travail à Washington en 2010.
En pleine polémique après une rencontre lundi au sommet à Helsinki et une conférence de presse pendant laquelle Donald Trump a semblé trop conciliant avec le président russe selon une grande partie de la classe politique américaine, le président américain a fait savoir jeudi qu'il avait invité Vladimir Poutine à Washington à l'automne.
La coopération transatlantique "sous pression". Toujours très diplomate, Mme Merkel a par ailleurs évité de répondre directement aux questions sur les salves de critiques que Donald Trump a pris l'habitude d'adresser à l'Allemagne et à la chancelière, notamment sur les questions commerciales, le débat migratoire et le niveau des dépenses militaires. Elle a néanmoins promis de continuer à œuvrer au maintien du lien transatlantique. "C'est vrai qu'on peut dire que le cadre habituel (des relations) est sous pression. Mais pour nous, la coopération transatlantique, notamment avec le président des Etats-Unis, reste centrale et je vais continuer à la soigner", a-t-elle dit.