Les organisateurs de la plus grande "gay pride" de Nouvelle-Zélande ont été cloués au pilori pour avoir décidé d'interdire la participation de policiers en uniforme, provoquant la fuite de sponsors et de participants.
La sécurité en question. Des policiers en uniforme défilent depuis des années à la gay pride mais les organisateurs de la manifestation prévue en février à Auckland ont dit qu'ils ne seraient pas les bienvenus, certains membres de la communauté gay ne se sentant pas en sécurité en leur présence.
Plusieurs boycotts par solidarité. La décision annoncée cette semaine provoque débats et polémiques. Des membres de l'armée ont annoncé leur boycottage par solidarité avec les policiers. Des entreprises parrainant l'événement ont également annoncé leur retrait, parmi lesquelles la banque Westpac, Vodafone et la Banque de Nouvelle-Zélande. "C'est tout simplement la bonne chose à faire, être aux côtés des policiers dans ce cas, comme nous le ferions pour n'importe quel groupe exclu, nous militons pour l'inclusion de tous", déclare Vodafone New Zealand dans un communiqué.
"L'oeuvre d'une minorité" ? La communauté gay se retrouve déchirée, le Rainbow New Zealand Charitable Trust dénonçant cette décision. "Il semblerait qu'elle soit l'oeuvre d'une petite minorité vociférante au sein de la communauté, et elle est contraire aux souhaits de la grande majorité de la communauté arc-en-ciel", a dit ce fonds dans un communiqué.
Rupert Everett intervient dans le débat. L'acteur britannique Rupert Everett, qui défend depuis longtemps les droits des homosexuels, est intervenu dans le débat, déclarant qu'"on ne peut tout simplement pas faire semblant" que les policiers gays n'existent pas. "Il y a tant de violence contre nous, qu'on doit être amis avec la police autant que possible", a-t-il dit au site d'informations stuff.co.nz.
Le CA déterminé dans sa décision. Le conseil d'administration de la Auckland Pride a refusé d'en rabattre, se disant déterminé "à créer un espace pour nos communautés arc-en-ciel où elles se sentent en sécurité pour célébrer leur identité de genre et leur identité sexuelle". D'après la presse locale, le conseil sera soumis à une motion de censure début décembre.