Des policiers ont essuyé des jets de projectiles en tentant de disperser mercredi un rassemblement non autorisé organisé par un jeune artiste français dans le centre de Bruxelles, quatre jours après les violents incidents ayant suivi la qualification de l'équipe du Maroc pour la Coupe du monde de football. Ces nouvelles échauffourées ont donné lieu à seize arrestations, selon le cabinet du bourgmestre (maire) de Bruxelles cité par l'agence Belga.
Le bourgmestre, Philippe Close, a jugé la situation "sous contrôle" peu avant 18h. Des dégâts sont à déplorer sur "des vitrines et au moins une voiture", a souligné de son côté un porte-parole de la police de la capitale. Les incidents ont éclaté, a expliqué ce porte-parole, Olivier Josse, lorsqu'une équipe de police s'est adressée à cet artiste pour lui demander de cesser sa prestation sur une place du centre-ville suivie par quelques centaines de jeunes gens.
Des violences condamnées par le ministre de l'Intérieur. Selon des médias belges, il s'agit d'un Youtuber français qui se fait appeler Vargass. "Un artiste avec un suivi important sur les réseaux sociaux", a simplement dit le porte-parole de la police. Ce genre de rassemblement "doit être autorisé et il n'y avait pas d'autorisation", a poursuivi Olivier Slosse. "À nouveau violence inacceptable et incompréhensible à BXL centre", a tweeté pour sa part le ministre de l'Intérieur Jan Jambon, expliquant que les autorités faisaient "le nécessaire" pour faire revenir l'ordre et que la police fédérale envoyait "des renforts".
À nv violence inacceptable & incompréhensible à BXL centre. Nos services font nécessaire pr retenir ordre. Police fédérale envoie renforts
— Jan Jambon (@JanJambon) 15 novembre 2017
Le dispositif policier jugé insuffisant. Vers 17h30, les policiers sur place avaient dispersé l'attroupement devant le Théâtre de la Monnaie, mais continuaient de pourchasser des petits groupes éparpillés dans les environs, selon Olivier Josse. Ces incidents interviennent alors que le bourgmestre de Bruxelles, chef de la police locale, est déjà visé par de nombreuses critiques sur le dispositif policier, supposé insuffisant, déployé samedi soir à l'occasion du match Côte d'Ivoire-Maroc (0-2).
Des célébrations qui avaient viré à l'émeute lors que la qualification du Maroc. Vingt-deux policiers avaient été blessés lorsque la célébration de cette victoire du Maroc -synonyme de qualification pour le Mondial 2018- avait viré à l'émeute, avec plusieurs voitures incendiées et des magasins pillés, déjà dans le centre-ville. Un rappeur belge connu sous le nom de Benlabel sera jugé le 5 janvier en correctionnelle, soupçonné d'avoir appelé sur Facebook à "tout cramer" sur une grande artère de Bruxelles après ce match.