Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué lundi comme "un jour historique" l'imposition par les États-Unis à l'Iran de nouvelles sanctions, "les plus dures" depuis le début des efforts pour contenir les agissements de la République islamique selon lui.
"Un grand jour pour l'avenir d'Israël". Six mois après s'être retiré unilatéralement de l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015, le président américain Donald Trump a rétabli lundi des sanctions draconiennes contre les secteurs pétrolier et financier iraniens, qui avaient été levées sous Barack Obama.
"C'est un jour historique", a dit Benjamin Netanyahu à des parlementaires de son parti, selon des propos rapportés par ses services. C'est aussi "un grand jour pour l'avenir d'Israël", l'Iran représentant "la plus grande menace pour Israël, le Moyen-Orient et la paix mondiale", a-t-il indiqué. Les sanctions américaines visant à déconnecter l'Iran du circuit bancaire international Swift "asphyxieront le régime terroriste au pouvoir en Iran", a encore ajouté le Premier ministre israélien.
50 banques iraniennes placées sur la liste noire des États-Unis. Le secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin a expliqué la semaine dernière que les États-Unis souhaitaient déconnecter l'Iran de Swift, comme c'était le cas de 2012 à 2016. Outre les sanctions contre les exportations de pétrole iranien, que l'administration américaine affirme vouloir réduire à zéro à terme, 50 banques iraniennes ont été notamment placées sur la liste noire des États-Unis, ainsi que plus de 200 personnes et navires des secteurs iraniens du transport maritime et de l'énergie, une compagnie aérienne iranienne et plus de 65 de ses avions.
Benjamin Netanyahu a présenté le rétablissement des sanctions comme une victoire personnelle, indiquant que, "depuis des années, (il avait) dédié son temps et son énergie à combattre la menace iranienne", à l'encontre de "la plus grande partie de la communauté internationale". "Nous voyons aujourd'hui le résultat de cette longue bataille ininterrompue", a-t-il déclaré.
La Chine, l'Inde et le Japon autorisés à acheter du pétrole iranien
Malgré les nouvelles sanctions, les États-Unis ont autorisé huit pays, parmi lesquels la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud et l'Italie, à continuer d'acheter temporairement du pétrole iranien, a annoncé lundi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.
Les autres pays qui bénéficient d'une dérogation sont la Grèce, la Turquie et Taïwan, a-t-il ajouté.