L'Agence internationale de l'Énergie atomique (AIEA) s'est dite lundi "inquiète de l'augmentation des tensions" autour du programme nucléaire iranien, après l'annonce par Téhéran qu'il ne respecterait plus certaines des restrictions imposées par l'accord de 2015. "J'espère qu'on pourra trouver une façon de réduire les tensions par le dialogue", a déclaré dans un discours le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, à l'ouverture de la réunion trimestrielle du Conseil des gouverneurs de cette agence de l'ONU basée à Vienne.
Nouvelles sanctions américaines
Le 8 mai, l'Iran avait annoncé qu'après l'annonce de nouvelles sanctions américaines, il ne se sentait plus tenu par certaines des restrictions imposées par cet accord, notamment concernant ses stocks d'eau lourde et d'uranium enrichi. Le président américain Donald Trump avait annoncé un an plus tôt que son pays se retirait de l'accord et avait ensuite introduit des sanctions à l'encontre de la république islamique. L'Iran a également prévenu que, si les autres pays signataires de l'accord ne se dépêchaient pas de chercher des moyens de minimiser l'effet des sanctions américaines, début juillet il cesserait également de respecter les restrictions concernant le niveau d'enrichissement de son uranium ainsi que d'éventuelles modifications de son réacteur à eau lourde d'Arak.
Il y a deux semaines, le dernier rapport d'inspection de l'AIEA notait que les stocks d'uranium et d'eau lourde de l'Iran avaient augmenté mais restaient à ce stade dans les limites fixées par l'accord. "Comme je l'ai constamment souligné, les engagements pris par l'Iran dans l'accord de 2015 sont une avancée significative pour la vérification nucléaire" et il est donc "essentiel" que l'Iran continue à les respecter, a encore déclaré Yukiya Amano.