Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a mis en garde mercredi contre toute tentative de satisfaire les demandes du président américain Donald Trump qui mettraient en péril l'accord sur le nucléaire iranien.
Un accord trop clément avec l'Iran selon Trump. Les États-Unis estiment en effet que cet accord, fruit de négociations ayant duré 12 ans, ne fait rien pour punir l'Iran sur son programme de missiles balistiques, son interférence dans des conflits régionaux ou des violations des droits de l'homme.
Un accord uniquement sur le nucléaire. "Des problèmes qui ne sont pas directement liés au JCPOA [le nom officiel de l'accord sur le nucléaire iranien, selon l'acronyme anglais] doivent être réglés sans porter atteinte à l'accord", a réclamé Antonio Guterres. Les préoccupations concernant la mise en oeuvre de l'accord doivent être prises en compte "à travers les mécanismes mis en place par l'accord", a-t-il ajouté dans ce texte publié à l'occasion du deuxième anniversaire de l'entrée en vigueur de l'accord.
Dernière suspension de sanctions pour les États-Unis. Le JCPOA conclu en 2015 est "une réussite majeure pour la non-prolifération nucléaire et la diplomatie et a contribué à la paix et à la sécurité régionale et internationale", a-t-il fait valoir. Donald Trump avait confirmé vendredi la suspension des sanctions économiques contre l'Iran, levées dans le cadre de l'accord, mais la Maison-Blanche a prévenu qu'il s'agit "de la dernière suspension qu'il allait signer".
L'Iran a refusé toute modification de l'accord nucléaire signé par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, la Chine et la Russie. Antonio Guterres a souligné dans son communiqué que l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) avait confirmé à plusieurs reprises que l'Iran remplissait ses engagements nucléaires selon les termes de l'accord.