Le président américain Barack Obama a affirmé vendredi avoir demandé directement en septembre à son homologue russe Vladimir Poutine de "cesser" les cyberattaques, le menaçant de "conséquences sérieuses s'il ne le faisait pas". Revenant sur les piratages informatiques qui ont visé le parti démocrate et perturbé la présidentielle américaine, Barack Obama a assuré qu'il s'était inquiété de leur impact potentiel sur le scrutin. "J'ai donc dit à la Russie d'arrêter et indiqué qu'autrement il y aurait des conséquences", a assuré, lors de sa dernière conférence de presse à la Maison-Blanche, le président qui cédera le pouvoir au républicain Donald Trump le 20 janvier.
"Des conséquences sérieuses" en cas de nouvelles attaques. "Début septembre, quand j'ai vu le président Poutine en Chine, j'ai senti que le moyen efficace de m'assurer que ceci ne se produirait pas était de lui parler directement et de lui dire de cesser" les cyberattaques "et qu'il y aurait des conséquences sérieuses s'il ne le faisait pas", a-t-il insisté. "Notre objectif reste d'envoyer un message clair à la Russie et aux autres, de ne pas nous faire ça car nous pouvons aussi vous faire des choses", a-t-il ajouté. En revanche, Barack Obama a affirmé que Pékin avait réduit ses cyberattaques après les avertissements de Washington. "J'avais dû avoir la même conversation avec le président Xi (Jinping) et nous avons depuis détecté des signes montrant qu'ils avaient réduit, mais pas complètement éliminé, ces activités", a dit le président sortant.
Obama says cyber-interference in US election stopped after he told Putin to "cut it out" https://t.co/bvUKRLeoYrhttps://t.co/QHMtMEP6Dz
— CNN (@CNN) 16 décembre 2016
Un "petit pays" aux mains de Poutine. Barack Obama a accusé vendredi le président russe d'être à l'origine des piratages informatiques, soulignant que "pas grand chose ne se passe en Russie sans l'aval de Vladimir Poutine". "Nous avons dit et je le confirme que (la décision s'est prise) au plus haut niveau du gouvernement russe", a-t-il souligné. Le président américain a par ailleurs éreinté la Russie, qu'il a traité de "petit" pays à l'économie peu attractive mais qui pouvait toutefois affaiblir l'Amérique si celle-ci oubliait ses valeurs : "Vladimir Poutine peut nous affaiblir comme il tente d'affaiblir l'Europe si nous commençons à admettre l'idée qu'il est acceptable d'intimider la presse, ou d'enfermer les dissidents, ou de discriminer les gens sur la base de leur foi ou de leur apparence."
Obama: Russia is a "smaller and "weaker" country. "Their economy doesn't produce anything that anybody wants to buy" https://t.co/rGuadW0PGL
— CNN Politics (@CNNPolitics) 16 décembre 2016