La vidéo date de 2005 mais outre-Atlantique, elle fait beaucoup parler. Exhumé par le Washington Post, le film montre un Donald Trump sans retenue à propos des femmes : "Quand vous êtes une star, vous pouvez les attraper par la chatte" (sic). En réaction, Barack Obama a déclaré mardi que Donald Trump se verrait même refuser un boulot chez 7-Eleven, une chaîne de supérettes américaines en raison de ses propos obscènes.
Pour Obama, le choix des électeurs ne fera aucun doute. S'exprimant lors d'un meeting de campagne en soutien d'Hillary Clinton, la candidate démocrate au scrutin du novembre, le président américain a déclaré que même avant cette vidéo, le choix des électeurs ne devait faire aucun doute. "Maintenant, nous nous trouvons dans une situation où il dit des choses que personne ne trouverait acceptable s'il postulait pour un boulot chez 7-Eleven", a déclaré le président américain.
Isolé. Depuis l'indignation suscitée par la publication de la vidéo, le magnat de l'immobilier apparaît plus isolé que jamais au sein d'un parti dont les dirigeants n'ont jamais voulu de lui au point, pour certains, d'annoncer qu'ils allaient voter pour Hillary Clinton le 8 novembre. Loin de faire amende honorable, Donald Trump a attaqué avec virulence sa rivale démocrate dimanche lors du deuxième débat télévisé de la présidentielle, lui promettant notamment d'aller en prison pour avoir utilisé sa messagerie privée quand elle était secrétaire d'Etat, ou encore rappelant les turpitudes passées de son mari, Bill Clinton.
Barack Obama s'en est pris aux responsables républicains qui ont condamné les propos de Donald Trump sans pour autant lui retirer leur soutien. "Nous avons des gens qui disent : 'nous sommes en complet désaccord, nous désapprouvons complètement... mais nous continuons de l'endosser'. Ils pensent toujours qu'il devrait être président, ce qui me paraît incompréhensible", a poursuivi Barack Obama.
Des propos assimilés à une agression sexuelle. Le président républicain de la Chambre des représentants Paul Ryan a déclaré lundi que Donald Trump ne bénéficierait plus du soutien du parti, ajoutant que ce dernier allait désormais consacrer toute son énergie à sauver la majorité dont il dispose dans les deux chambres du Congrès. Mais Paul Ryan a toutefois ajouté qu'il ne reviendrait pas sur son endossement ("endorsement") accordé à Donald Trump. Plus tôt dans la journée, Josh Earnest, porte-parole de la Maison-Blanche, a déclaré que les propos de Donald Trump entendus sur la vidéo étaient assimilables à une forme d'agression sexuelle.