Le président Barack Obama s'est fixé vendredi comme première résolution pour 2016 la lutte contre "l'épidémie" des violences par armes à feu aux Etats-Unis. Une annonce qu'il a fait malgré le blocage quasi rédhibitoire du Congrès sur la question. Chaque jour aux Etats-Unis environ 90 personnes trouvent la mort par balle.
"Progresser autant que possible face à l'épidémie des violences". A l'entame de la dernière année de son second mandat, le chef d'un Etat comptant davantage d'armes individuelles que d'habitants entend régler cette "affaire inachevée" qu'il vit comme un échec et qui l'exaspère. "Ma résolution du Nouvel an est de progresser autant que possible (...) face à l'épidémie des violences par armes à feu", a déclaré dans son allocution hebdomadaire Barack Obama, actuellement en vacances à Hawaï.
Contourner le blocage des Républicains. Il a précisé qu'il rencontrerait dès lundi, à son retour à la Maison Blanche, la ministre de la Justice Loretta Lynch pour envisager les "options" possibles. Celles-ci sont réduites et compliquées, en raison du blocage persistant du Congrès d'agir sur la question.
Les républicains, qui affirment un soutien clair et fort au droit d'être armé, ont une majorité solide aux deux chambres, où de nombreux élus ont de surcroît la réputation d'être contrôlés par la NRA, le principal lobby des armes.Les services de la présidence travaillent donc depuis des semaines à contourner cet obstacle de taille en utilisant la voie réglementaire.
Soutenu par une majorité de la population. Les experts s'attendent à ce que la Maison Blanche dévoile d'ici mi-janvier une série de décrets généralisant l'obligation de contrôles d'antécédents judiciaires et psychiatriques avant toute vente d'arme. Cet objectif, qui pourrait pourtant sembler un objectif a minima et qui est soutenu par une vaste majorité de la population, s'est pour l'heure révélé un col infranchissable, y compris après l'immense émotion qu'avait suscitée la tuerie de 20 enfants dans une école du Connecticut fin 2012.